vendredi 7 juin 2013

Après le festival de Cannes : la palme du sexisme décernée à François Ozon



On pourrait presque intituler cela « Chronique du sexisme ordinaire », tant les propos de François Ozon sont d'une terrible banalité.

Le voici à Cannes, déclarant tout bonnement « c'est un fantasme de beaucoup de femmes de se prostituer. Ça ne veut pas dire qu'elles le font, mais le fait d'être payé pour avoir des relations sexuelles est quelque chose de très évident dans la sexualité féminine.  »
Et voilà encore une image accolée aux femmes, qui plus est par un homme, (et qu'en sait-il vraiment d'ailleurs de la sexualité féminine ?), une croyance colportée comme une évidence, comme une vérité vraie, universelle et indiscutable

Non, Monsieur Ozon, les femmes ne rêvent pas de rapports sexuels tarifés, le corps n'est pas une marchandise. La prostitution constitue avant tout une violence contre les femmes, et sûrement la forme la plus exacerbée des violences faites aux femmes. Seulement parce qu'elles sont femmes.

La prostitution est encore à abolir, parce qu'elle est synonyme de privation de liberté. Rien ne peut justifier les rapports sexuels marchandisés.
 
Cette banalisation de la prostitution, cette croyance, est un appel à dénoncer les réalités de la prostitution. Si le combat contre les violences faites aux femmes progresse, celui contre la prostitution reste à mener. La prostitution reste un phénomène caché, nié, présenté plus souvent comme une solution plutôt qu'un fléau à combattre.

La prostitution reste dans nos sociétés dites démocratiques la forme ultime de la domination masculine.
Monsieur François Ozon nous rappelle l'importance de s'ériger contre la banalisation de la prostitution. Notre énergie, nous devrions l'orienter vers la construction d'une société sans prostitution et obtenir une loi d'abolition du système prostitueur ?

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