vendredi 10 octobre 2014

Que sont devenu-es les ex-salarié-es du Groupe Doux Frais licenciées il y a deux ans ? Le point sur le dispositif innovant mis en place par la Région Bretagne


Jeudi 9 octobre 2014, j'ai souhaité faire le point avec Monique Danion, Maire de la commune de La Vraie-Croix (Morbihan) et conseillère régionale en présence des représentantes des salariées licenciées  du Groupe Doux Frais sur l’expérimentation engagée depuis plus d'un an pour accompagner les « ex-Doux » dans les processus de reclassement, de suivi, d'aide à la formation, de retour à l'emploi. En complément des circuits traditionnels. 

Que sont-ils, que sont-elles devenu-e-s ? Ouvrièr-e-s, statisticien-ne-s, cadres, les  femmes et les hommes n'ont pas suivi le même parcours, n'ont pas connu les mêmes embûches, n'ont pas eu les mêmes possibilités...

Ce jeudi, la Région a choisi de rendre compte de la mise en œuvre de l’expérimentation qu’elle a engagée depuis plus d'un an pour accompagner les « ex-Doux » dans les processus de reclassement, de suivi, d'aide à la formation, de retour à l'emploi. En complément des circuits traditionnels.
 
 Une action innovante pour accompagner la remobilisation professionnelle


1ère étape de cette action innovante : rendre visibles, dire qui sont les 404 personnes licenciées ; La réalisation d'un diagnostic sexué a ainsi permis d'aller à la rencontre de situations particulières, de qualifications et de métiers variés, de parcours de vie et choix personnels singuliers. Parmi les licencié-e-s, 280 femmes.

Interroger le territoire, interpeller l'ensemble des partenaires traditionnels, mais surtout rendre acteurs et actrices les premier-e-s concerné-e-s, tel était le deuxième objectif. ainsi, des accompagnements collectifs et individuels ont été proposés afin d'entendre les besoins comme les freins de chacun-e pour proposer des pistes réellement adaptées.

Initiée par la Région, cette expérimentation s’inscrit dans la politique régionale d'égalité des droits entre les femmes et les hommes menée depuis dix ans sur le territoire.

De l'importance des données sexuées

La collecte et l'analyse de données sexuées, des méthodes d'accompagnements conduits en partenariat avec l'ensemble des acteurs, et notamment avec les communautés de communes du Val d’Oust et Lanvaux et du Pays de Questembert, des rencontres collectives en direct avec des entreprises, la découverte de métiers occupés majoritairement par des hommes, un travail en réseau sur le territoire...d'autres chemins ont été empruntés pour répondre au mieux et prioritairement aux besoins et aspirations des salarié-e-s licencié-e-s. Toujours avec elles, à leur rythme, en prenant en compte leurs histoires, leurs expériences, leurs parcours de vie professionnelle, sociale et personnelle. Reprendre confiance, construire un nouveau projet, être acteur et actrice de son présente et de son avenir.

Si 53% des femmes ex-salariées de Doux Frais sont aujourd'hui « en emploi » (CDD de moins de six mois, intérim, CDI....), ils sont 72 % des hommes à être dans cette même situation. Près de 20 % d'entre elles sont toujours en recherche.

L'action auprès des femmes sur le terrain continue et fera l'objet d'un mémorandum qui sera transmis au Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes.



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