J’ai lu avec beaucoup de
sidération plusieurs articles de presse depuis 15 jours, dans lesquels je suis
citée. Je souhaite à cette heure rappeler quelques faits.
Depuis 2008 le Maire m’a confié
la charge de la délégation à la culture. La politique culturelle existe et a
été définie par une large concertation citoyenne. Ces choix politiques sont mis
en œuvre aujourd’hui. L’investissement pour la culture s’est confirmé, chaque
année a minima autour de 10 % du budget de la ville. Il s’est traduit par des
réalisations comme la Maison du Théâtre, le Mac Orlan, la rénovation du réseau
des médiathèques… Nous sommes à la veille d’ouvrir la médiathèque François
Mitterrand-Les Capucins, le grand projet de ce nouveau mandat, mais aussi de
finaliser notre candidature au Label Ville d’art et d’histoire, de déployer le
nouveau conservatoire de musique, théâtre et danse à rayonnement régional, de
rénover les réserves du musée des beaux-arts… Brest est reconnue aujourd’hui
pour la qualité de sa création artistique, pour sa vitalité culturelle, pour la
diversité de ses créations. Les arts et la culture irriguent les quartiers et
rayonnent au-delà de notre ville. Surtout, les acteurs culturels brestois ont
su se fédérer, se rassembler, pour porter une parole commune sur le rôle
essentiel de la culture et des arts. Ce « faire-ensemble » est une
exigence du temps présent. C’est notre meilleur atout. C’est notre spécificité
à Brest.
Pourquoi fragiliser la culture,
pourquoi répandre rumeurs et fausses informations sur les budgets notamment
culturels, alors que chacun aura compris que la municipalité est au travail,
dans un exercice assez habituel de préparation budgétaire. A cette heure aucune
décision n’a été prise par les élu.e.s. Pourquoi donner prise à des ragots de
comptoirs sur ma disponibilité ? Etre élue à la culture aujourd’hui ne
consiste pas à assister aux spectacles tous les soirs, mais à rechercher les
financements possibles et permettre l’être-ensemble des acteurs culturels.
Pourquoi cet acharnement ? Pour ma part, je suis au travail, je n’ai rien
à cacher et j’assume toute la politique municipale menée. La loyauté est la première
des règles, je l’aie à tout moment respectée. La loyauté va de pair avec
l’affirmation de sa pensée. Elle fait partie de mon engagement intime en
politique. Avec l’honnêteté intellectuelle et le respect de l’autre.
Alors à qui profite le crime ?
A la majorité municipale et à son
Maire ? Certainement pas. François Cuillandre est un homme de
rassemblement et d’union. Il n’a aucun intérêt à la division. A
l’opposition ? Peut-être. On peut leur faire confiance pour tenter d’en
tirer bénéfice et rajouter de l’huile sur le feu. Mais là n’est pas
l’essentiel. A des velléités de m’atteindre, de faire pression, de me
déstabiliser ? Possible. En cet instant, permettez-moi de faire mienne
cette phrase de Jean Jaurès « le courage c’est de chercher la vérité et de
la dire. » Inlassablement.
Je ne céderai ni aux anathèmes ni
à la peur qu’ils voudraient susciter. Notre monde est violent, incertain et
instable. Soit. Il est surtout plein de possibles et d’humanité. C’est ce qui
m’intéresse en politique. Garder le cap des valeurs humanistes et
émancipatrices qui sont les miennes, pour contribuer à le changer. J’ai
toujours « cru plus fort que je n’ai craint ». Je continuerai.