lundi 21 novembre 2016


J’ai lu avec beaucoup de sidération plusieurs articles de presse depuis 15 jours, dans lesquels je suis citée. Je souhaite à cette heure rappeler quelques faits.

Depuis 2008 le Maire m’a confié la charge de la délégation à la culture. La politique culturelle existe et a été définie par une large concertation citoyenne. Ces choix politiques sont mis en œuvre aujourd’hui. L’investissement pour la culture s’est confirmé, chaque année a minima autour de 10 % du budget de la ville. Il s’est traduit par des réalisations comme la Maison du Théâtre, le Mac Orlan, la rénovation du réseau des médiathèques… Nous sommes à la veille d’ouvrir la médiathèque François Mitterrand-Les Capucins, le grand projet de ce nouveau mandat, mais aussi de finaliser notre candidature au Label Ville d’art et d’histoire, de déployer le nouveau conservatoire de musique, théâtre et danse à rayonnement régional, de rénover les réserves du musée des beaux-arts… Brest est reconnue aujourd’hui pour la qualité de sa création artistique, pour sa vitalité culturelle, pour la diversité de ses créations. Les arts et la culture irriguent les quartiers et rayonnent au-delà de notre ville. Surtout, les acteurs culturels brestois ont su se fédérer, se rassembler, pour porter une parole commune sur le rôle essentiel de la culture et des arts. Ce « faire-ensemble » est une exigence du temps présent. C’est notre meilleur atout. C’est notre spécificité à Brest.

Pourquoi fragiliser la culture, pourquoi répandre rumeurs et fausses informations sur les budgets notamment culturels, alors que chacun aura compris que la municipalité est au travail, dans un exercice assez habituel de préparation budgétaire. A cette heure aucune décision n’a été prise par les élu.e.s. Pourquoi donner prise à des ragots de comptoirs sur ma disponibilité ? Etre élue à la culture aujourd’hui ne consiste pas à assister aux spectacles tous les soirs, mais à rechercher les financements possibles et permettre l’être-ensemble des acteurs culturels. Pourquoi cet acharnement ? Pour ma part, je suis au travail, je n’ai rien à cacher et j’assume toute la politique municipale menée. La loyauté est la première des règles, je l’aie à tout moment respectée. La loyauté va de pair avec l’affirmation de sa pensée. Elle fait partie de mon engagement intime en politique. Avec l’honnêteté intellectuelle et le respect de l’autre.

Alors à qui profite le crime ?

A la majorité municipale et à son Maire ? Certainement pas. François Cuillandre est un homme de rassemblement et d’union. Il n’a aucun intérêt à la division. A l’opposition ? Peut-être. On peut leur faire confiance pour tenter d’en tirer bénéfice et rajouter de l’huile sur le feu. Mais là n’est pas l’essentiel. A des velléités de m’atteindre, de faire pression, de me déstabiliser ? Possible. En cet instant, permettez-moi de faire mienne cette phrase de Jean Jaurès « le courage c’est de chercher la vérité et de la dire. » Inlassablement.

Je ne céderai ni aux anathèmes ni à la peur qu’ils voudraient susciter. Notre monde est violent, incertain et instable. Soit. Il est surtout plein de possibles et d’humanité. C’est ce qui m’intéresse en politique. Garder le cap des valeurs humanistes et émancipatrices qui sont les miennes, pour contribuer à le changer. J’ai toujours « cru plus fort que je n’ai craint ». Je continuerai.