Je me félicite de la tenue de cette 2ème édition d'un festival d'art contemporain, dans un contexte national où il ne se passe pas un jour sans l'annonce de l'arrêt d'un festival. Depuis le début de l'année 2015, ce sont plus de 150 festivals sur le territoire français qui ont été suspendus.
A Brest, terre de culture où un festival chasse l'autre tout au long de l'année, nous résistons. C'est un choix politique que de maintenir le niveau de l'investissement culturel et de soutenir l'art contemporain. Les arts contemporains devrais-je dire, car tout l'intérêt du festival Electrocution, commun à l'ensemble Sillages et à Passerelle, est de faire se rencontrer les musiques et les artistes d'aujourd'hui. L'évènement fait également appel au théâtre avec la présence de Leonor Canales. Nous avons besoin aujourd'hui de ces démarches globales, ouvertes aux autres. Face aux crises que nous vivons, il nous faut faire ensemble, décloisonner les disciplines pour produire du commun. Convoquer autour de la table à la fois musicien-ne-s, comédien-ne-s, plasticien-ne-s,... permet de croiser les regards et d'ouvrir le dialogue entre artistes et au-delà. On ne peut plus rester chacun-e chez soi. Pour cela, merci à vous, Sillages et Passerelle, de cette initiative, de cette approche.
Enfin, si vous n'étiez pas là et si nous n'étions pas là, nous les élu-e-s, qui défendrait l'art contemporain ? Qui permettrait aux créations rares et très peu diffusées d'être montrées ? Qui permettrait de les mettre à la disposition du plus grand nombre ? Pour que les œuvres contemporaines ne soit pas l'apanage d'une élite, il faut les faire connaître, les diffuser, parce que chacun-e a le droit d'accéder à la création.
