L’agriculture demeure un pilier incontournable de notre
économie locale. Sur le pays de Brest, elle compte 5 912 actifs/ves en
productions, dont 3 300 salarié-e-s, représentant ainsi davantage d’emplois
directs que DCNS et le Crédit mutuel Arkéa réunis. Et ce n’est pas tout, au
calcul s’ajoute quelque 3 200 emplois indirects dans l’industrie
agroalimentaire et le commerce de gros, dont 1 400 pour la seule industrie
laitière.
Or, notre agriculture connaît actuellement une crise
profonde. Dans la filière porcine, 1 producteur.trice breton.ne sur 4 se trouve
en ce moment en situation de liquidation ou de faillite.
Comprendre la
crise agricole pour mieux la dépasser
Le contexte libéral européen
applique sa politique de marché en donnant libre court à la concurrence comme
principal régulateur des productions agricoles. Cette politique économique envoie
à leur perte les petites et moyennes productions en les mettant en rivalité avec
les géants de la grande distribution. La législation française, telle la Loi de
Modernisation de l’Economie, renforce l’inégalité de cet affrontement en
attribuant encore davantage de pouvoirs à la grande distribution. Celle-ci, en
rajoutant dans la balance de la compétitivité entre ses propres abattoirs,
augmente la pression sur le prix des produits qu’elle achète.
Cette politique ultralibérale
mondialisée donne le tout pouvoir à l’argent et à la concurrence au détriment
d’une agriculture solidaire, raisonnée, respectueuse de l’environnement et de
la juste rémunération de tous ses producteurs.
Proposer un autre modèle politique
Nous pouvons faire autrement. Il
est urgent de revoir nos priorités et les fondements sur lesquelles nous
voulons baser notre économie agricole. Dans une Europe toujours plus
compétitive, il s’agit de préserver la force économique de l’agriculture
bretonne. Dès à présent, construisons une solidarité de filière en regroupant
les producteurs.trices et en associant les institutions régionales afin de constituer
une instance solidaire commune.
C’est ensemble, pouvoirs publics, producteurs agricoles et citoyen-ne-s, que nous pourrons construire
ensemble une structure économique agricole solide et solidaire.
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