jeudi 3 mars 2016

Défendons une agriculture locale, extensive et coopérative

L’agriculture demeure un pilier incontournable de notre économie locale. Sur le pays de Brest, elle compte 5 912 actifs/ves en productions, dont 3 300 salarié-e-s, représentant ainsi davantage d’emplois directs que DCNS et le Crédit mutuel Arkéa réunis. Et ce n’est pas tout, au calcul s’ajoute quelque 3 200 emplois indirects dans l’industrie agroalimentaire et le commerce de gros, dont 1 400 pour la seule industrie laitière.

Or, notre agriculture connaît actuellement une crise profonde. Dans la filière porcine, 1 producteur.trice breton.ne sur 4 se trouve en ce moment en situation de liquidation ou de faillite.

Comprendre la crise agricole pour mieux la dépasser

Le contexte libéral européen applique sa politique de marché en donnant libre court à la concurrence comme principal régulateur des productions agricoles. Cette politique économique envoie à leur perte les petites et moyennes productions en les mettant en rivalité avec les géants de la grande distribution. La législation française, telle la Loi de Modernisation de l’Economie, renforce l’inégalité de cet affrontement en attribuant encore davantage de pouvoirs à la grande distribution. Celle-ci, en rajoutant dans la balance de la compétitivité entre ses propres abattoirs, augmente la pression sur le prix des produits qu’elle achète.

Cette politique ultralibérale mondialisée donne le tout pouvoir à l’argent et à la concurrence au détriment d’une agriculture solidaire, raisonnée, respectueuse de l’environnement et de la juste rémunération de tous ses producteurs.

Proposer un autre modèle politique

Nous pouvons faire autrement. Il est urgent de revoir nos priorités et les fondements sur lesquelles nous voulons baser notre économie agricole. Dans une Europe toujours plus compétitive, il s’agit de préserver la force économique de l’agriculture bretonne. Dès à présent, construisons une solidarité de filière en regroupant les producteurs.trices et en associant les institutions régionales afin de constituer une instance solidaire commune. 

C’est ensemble, pouvoirs publics, producteurs agricoles et citoyen-ne-s, que nous pourrons construire ensemble une structure économique agricole solide et solidaire.

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