jeudi 3 décembre 2015

Erik Marchand s'exprime sur les élections de dimanche. Je n'aurais pas mieux dit...

Erik Marchand, chanteur et musicien
« Bonjour,

Un petit mot : je m’étais juré de ne plus voter pour une liste PS avant que celui-ci ne revienne à des valeurs politiques qui se rapprochent des miennes : une vraie prise en compte des problèmes sociaux qui, malgré le pragmatisme malheureusement nécessaire face à la puissance du capitalisme, reste indispensable pour protéger les travailleurs et ceux qui ne travaillent plus, et puis…

Voici des élections régionales, en Bretagne, avec une majorité plurielle dont de nombreux élus se revendiquent de la gauche que j’aime. Alors, malgré mes interrogations sur les orientations de certains de leurs colistiers, je voterai dès le premier tour pour la liste qui rassemble notamment Gérard Lahellec, Eric Berroche, leurs amis/es et camarades et Jean Michel Le Boulanger dont la politique culturelle, si sensible aux expressions des cultures populaires, rejoint mes préoccupations de prise en compte du local et des identités multiculturelles qui sont celles des êtres humains en général.

Une élection régionale n’est pas une élection présidentielle ni une élection législative. Je pense que nous ne devons pas nous laisser entraîner par le mouvement de présidentialisation qui organise aujourd’hui la politique française mais que nous devons réfléchir au travail engagé et à celui qui reste à faire sur un territoire donné, à un moment précis. Pour de futures échéances mes choix retournerons, logiquement et si les programmes me conviennent, à ce qu’ils ont étés précédemment. Les 6 et 13 décembre, à l’occasion des élections régionales, pour poursuivre le travail engagé par la Gauche en Bretagne, je voterai pour la liste conduite par Jean-Yves Le Drian. Mon choix n’engage que moi mais je souhaitais partager mes réflexions avec vous. Merci d’avoir pris la peine de lire ces quelques lignes. »

Erik Marchand
Chanteur

5 commentaires:

  1. Erik Marchand parle ici de culture locale , c'est bien et j'approuve ce qu'il fait en tant qu'artiste local et fédérateur culturel. Mais il oublie que la non ratification de la charte des langues régionales est due tant à la droite qu'à la gauche (inutile de nommer les partis je pense que vous connaissez tous ceux qui y sont opposés). La "volonté" du gouvernement de ratifier cette charte juste avant les élections régionales apparaît comme une manipulation sachant très bien que l'opposition s'y serait opposée comme c'est son rôle et de part sa position à ce sujet. Montrer qu'on a voulu le faire mais que la droite à fait capoter cette ratification, qui peut y croire à part les naïfs. Alors je ne suis pas d'accord de soutenir au 1er tour cette liste, d'autant que Le DRian ne se prononce pas sur l'augmentation du budget alloué aux deux langues de Bretagne. Et puis on le constat montre que le fait local et régional n'a pas de poids quand il passe ensuite au niveau national puisque in fine c'est là que les politiciens décident comme ils l'entendent . Mais Erik Marchand peut se rassurer car Le Drian l'emportera au second tour grâce aux report des voix de certains électeurs de EELV et de "Oui la Bretagne" . J'espère seulement, ou espérons une fois de plus, que cette fois que la culture locale sera plus prise en compte surtout en ce qui concerne le breton et le galo et que les personnes affiliées Le Drian siégeant aux conseils départementaux seront reconnaissantes pour les artistes qui les auront soutenus via des subventions de projets artistiques et culturels...

    RépondreSupprimer
  2. Pour ma part je ne saisis pas le raisonnement d'Eric Marchand - à moins qu'il ne soit qu'affectif - qui renonce à sa position critique au nom du travail réalisé par les élus sortants du Conseil Régional et parce qu'il faudrait qu'ils le poursuivent. Mais ne peut-on pas faire l'hypothèse que d'autres candidats, je pense pour ma part à ceux du Front de Gauche, ne seraient pas capables de mener une politique tout aussi positive? La capacité à mener une région n'est-elle réservée qu'à ceux qui l'ont déjà dirigée, et la démocratie n'offre-telle pas la promesse de belles compétences portées par des hommes et femmes nouveaux ? Au nom du pragmatisme, on arrête de faire de la politique alors et on donne la prime aux gens en place, et au PS qui a toujours joué la carte "l'important c'est d'abord d'être élu". Et puis comment s'abstraire de la manière dont les socialistes conçoivent l'action politique au niveau national ? Comme s'il y avait deux manières d'agir, une convenable au niveau régional, et une inavouable au niveau national. Qu'est-ce que c'est que cette schizophrénie dans laquelle on plonge l'électorat ? Désolé je ne vois pas où est la belle leçon de politique.

    RépondreSupprimer
  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  4. Voter pour un homme qui est fier de faire la guerre, qui s'allie avec des dictateurs sanguinaires, qui s'ennorgueillit de larguer des bombes sur des innocents et qui oeuvre pour que la France demeure l'un des plus gros producteurs d'armes dans le Monde ...
    Quel beau programme !!!!

    RépondreSupprimer